Après avoir travaillé dur pour trouver un bien, le faire financer et le faire rénover, on se rapproche de la consécration : encaisser les loyers ! Et c’est un moment très important car il va falloir choisir avec soin le profil de ses locataires pour éviter les mauvaises surprises.
Quel type de bail choisir ?
Le type de bail qu’il faut choisir dépend tout d’abord du type de location que vous proposez, et ça, j’espère que vous n’avez pas attendu la mise en location pour vous poser la question ! Si c’est une location meublée ou nu, le type de bail ne sera absolument pas le même.
J’attire votre attention sur l’importance d’avoir un bail parfaitement à jour, car si ce n’est pas le cas et que votre locataire veut vous embêter, il n’aura pas grand mal à le rendre caduque… et là, c’est la galère.
Pour avoir un bail le plus à jour et légal possible, ne vous cassez pas la tête et allez tout simplement sur le site du service public qui vous proposera des baux adaptés.
Le problème, c’est que ce n’est pas très flexible… avec le COVID, on a vu l’intérêt de faire des baux à distance. Mais petit à petit, on revient en arrière, avec la caution solidaire pour les garants qui doit à nouveau être rédigée à la main. De plus, le problème de ces baux proposés par des solutions en ligne payantes, c’est qu’ils ne sont pas toujours à jour.
Il existe néanmoins des solutions en ligne sérieuses et fiables. Personnellement, j’utilise parfois Horiz, mais le petit inconvénient (qui est valable pour tout en fait) c’est que malgré le fait que l’on paye pour avoir un service, on est livré à nous-mêmes pour remplir un bail qui n’est pas toujours facile à comprendre. Il est donc indispensable de se former voire d’être accompagné par un professionnel pour bien comprendre tous les tenants et aboutissants du bail en question.
À noter par exemple : inclure l’électricité dans les charges forfaitaires n’est pas légal. Pour être conforme, il faudrait rajouter une clause sur les services liés au logement, et là on peut rajouter un montant pour l’électricité si le locataire est d’accord.
À noter également : les baux mobilité ne peuvent être fait que dans certains cas. Assurez-vous bien de respecter les conditions qui peuvent s’appliquer pour un bail mobilité si là encore vous ne voulez pas être embêté par votre locataire !
L’annonce de mise en location : encore des obligations.
Là aussi, le site du service public vous indiquera tout ce que doit comporter votre annonce pour qu’elle soit légalement valable. Vous constaterez que la différence entre les pros et les particuliers s’amenuisent puisqu’ils doivent indiquer les mêmes types d’informations.
Ça fait, globalement, beaucoup d’informations à indiquer et l’annonce va vite ressembler à un roman… pour rendre ça plus visuel, j’ai ma petite façon bien à moi d’organiser mon annonce. Je te la partage ici :
Bonjour,
A louer en COLOCATION.
♦️ De particuliers à particuliers, pas de frais d’agence.
♦️ Dernière chambre disponible à partir du 15 mai.
EQUIPEMENTS :
✅ ASCENSEUR
✅ CUISINE équipée, four, réfrigérateur, micro-ondes, Senseo.
✅ SALLE DE BAIN avec baignoire, lave-linge.
✅ TERRASSE tout confort et cosy.
✅ CHAMBRES : chaque chambre possède un lit 2 places, bureau et linge de maison.
✅ SALON : TV et canapé, salle à manger.
✅ CHAUFFAGE AU SOL
✅ SERVICES all inclusive : ménage, électricité, internet fibre, chauffage, eau… tout est compris dans le prix !
✅ Mais encore : planche à repasser, aspirateur.
🗺 LOCALISATION :
– A 8 minutes à pied du campus de la Fac
– Entre l’arrêt XXXX et l’arrêt XXX du T4.
⚖ CONDITIONS :
– Loyer 330 € + 65 € de provisions mensuelles pour charges, soit 395€ charges comprises par chambre.
– Garant obligatoire pour les étudiants ou VISALE.
– Dépôt de garantie : 1 mois de loyer.
N’hésitez pas à me contacter pour plus de photos et d’infos ! Visite virtuelle possible. A bientôt 🙂
Toutes les autres informations légales comme la surface, le DPE exactement, sont proposés par Leboncoin par exemple en dessous de l’annonce, raison pour laquelle je ne les ai pas fait apparaître dans le texte.
On est donc ici sur une annonce pour une colocation, mais j’utilise plus ou moins le même modèle pour mes autres locations notamment meublée. J’essaye de faire en sorte que ce soit le plus aéré et lisible possible, surtout dans des secteurs comme le mien où il y a de la concurrence. Les gens n’ont pas que ça à faire de lire des romans… il faut aller à l’essentiel et bien organiser son annonce pour faire passer les messages clef.
J’ai également customisé les titres de mes annonces : j’essaye parfois de mettre des émojis quand ça s’y prête ou de mettre un titre vendeur. Ça permet, là aussi, de se distinguer de la concurrence et de marquer les esprits.
Le choix des locataires : à ne surtout pas négliger !
Parfois, on est tenté d’aller vite pour vite mettre en location et vite encaisser le loyer… mais croyez-moi, mieux vaut avoir quelques semaines de vacances locatives que des mois voire des années de galères avec de mauvais locataires. Alors si vous n’avez aucun dossier convenable tout de suite ou que vous n’avez pas un bon feeling, ce n’est pas grave. Patientez !
Concernant les documents que vous pourrez demander à un candidat locataire, c’est également encadré par la loi : voir ici pour accéder à la liste des pièces que vous pourrez exiger.
Petite astuce pour vérifier l’avis d’imposition d’un locataire : là encore un site du service public vous sera de la plus grande utilité. Sachez qu’un locataire qui ment sur son dossier, c’est tout d’abord rédhibitoire à mes yeux mais c’est surtout punissable…
Je tiens à remercier Amal Castel, juriste de formation, pour ses précieux conseil, son professionnalisme et sa grande gentillesse sur la question de la gestion des locataires. Si vous ne la suivez pas déjà, je vous invite à le faire sur Instagram.
Bonsoir Tania,
Merci pour tes articles toujours un plaisir à lire 🙏
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Merci Jess ! 🙂
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